Du passé au présent

Le balcon de l'île, quelques monuments emblématiques

Nous retrouvons plusieurs lieux emblématiques sur le balcon de l’île.

 

Tout d’abord, nous avons le Pont Neuf, situé sur le quai Sud de l’île. Celui-ci est, malgré son nom, le plus ancien pont de Paris, il traverse la Seine à la pointe ouest de l’Île de la Cité.  Il commence quai des Augustins, vis-à-vis de la place Dauphine et se termine aux coins des quais de la Vieille-Vallée-de-Misère et de l’École vis-à-vis le carrefour des Trois-Maries.

Il doit son nom à la nouveauté que constituait à l’époque un pont pourvu de trottoirs protégeant ainsi les piétons de la boue et des chevaux, et dénué d’habitations.

Sa construction s’étend du XVIème siècle jusqu’au XVIIème siècle, et c’est le tout premier pont de pierre de Paris à traverser entièrement la Seine. Il s’agit aussi du troisième plus long pont de Paris (238 m) et du premier pont de Paris à ne plus être couvert.

 

C’est le 16 mars 1578, que la construction du pont est autorisée par le roi, Henri III, c’est d’ailleurs lui qui pose la première pierre de l’ouvrage le 31 mai. Sa construction se poursuivra jusqu’en 1607, sous le règne d’Henri IV, les travaux doivent cependant se suspendre pendant dix ans de 1588 à 1598, à cause du soulèvement de la ville contre le roi. Henri IV ordonne la reprise des travaux et confie leur conduite à Guillaume Marchant et François Petit.

 

Le Pont Neuf est classé au titre des monuments historiques
depuis 1889 et en 1991 il est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, avec l’ensemble des quais de la Seine à Paris. 

Le premier architecte chargé des travaux est Baptiste Androuet du Cerceau. Celui-ci avait décidé que ce pont, comme ceux de l’époque, porterait des maisons. Mais à la reprise des travaux en 1598, Henri IV opta pour un pont sans habitation. A l’époque nous pouvions trouver de petits bâtiments abritant des boutiques. 

En 1702, le pont possède 22 bâtiments et 20 lanternes. La dernière boutique ne disparaît que vers 1854. 

Le Pont Neuf connaît, par ailleurs, plusieurs projets comme la création d’un obélisque en 1809.

En 2007, la Ville de Paris a achevé la restauration intégrale du pont, avec la dernière arche et ses mascarons ( ornement représentant généralement un masque, une figure humaine, parfois effrayante), côté rive droite et voie sur berge.

 

Statue équestre d'Henry IV, 2019

Entre le square du Vert-Galant et le Pont Neuf, se trouve la place du Pont Neuf. Une statue équestre d’Henri IV est présente sur ce pont. Cette place est formée à la même époque que la place Dauphine et a porté le nom de « place Henri-IV » jusqu’en 1789. 

De plus, il faut savoir que le square du Vert-Galant a été créé par la réunion de plusieurs petites îles dont l’île aux Juifs, où furent brûlés les derniers templiers, et l’île du Patriarche. Une plaque commémorative rappelle d’ailleurs que c’est à cet endroit qu’eut lieu, le 18 mars 1314, l’exécution sur le bûcher du « dernier grand maître de l’ordre du Temple », Jacques de Molay.

Puis, nous avons le Mémorial des Martyrs de la Déportation, qui est un monument important situé sur le balcon de l’île, bras sud. Ce monument est dédié aux souvenirs de l’ensemble des déportés de France entre 1941 et 1944. Son architecture est tel qu’il évoque les souffrances de celles et ceux qui furent déportés et incite le visiteur à la réflexion et au recueillement.

Il a été commandé à l’initiative du “Réseau du Souvenir” (structure exclusivement vouée au souvenir des déportés, disparus, morts pour la liberté ; cette structure est articulée comme un réseau, sur le modèle des réseaux de résistants, voués au renseignement ou à l’action entre 1940 et 1944) qui en a fait don à l’État le 29 février 1964.

Le projet, réalisé par l’architecte Georges-Henri Pingusson, a été inauguré le 12 avril 1962 par le général de Gaulle, président de la République de l’époque.

Ce Mémorial est classé au titre des monuments historiques depuis le 23 novembre 2007.

Il a connu une restauration en 2015, celle-ci a été voulu par le ministère de la Défense et a été dirigée par Christophe Batard, architecte en chef des monuments historiques territorialement compétent. Celle-ci prévoyait entre autres, plusieurs réaménagements (notamment pour les personnes à mobilité réduite, par exemple).

Actuellement, tous les lieux mentionnés plus haut sont accessibles en voiture et il n’existe pas de parcours reliant ces différentes zones.

Enfin, autre lieu emblématique présent sur l’île de la Cité : le pont de l’Archevêché.

Celui-ci se trouve dans le prolongement du quai de l’Archevêché, entre le quai de Montebello et le quai de la Tournelle.

Il doit son nom au quai où il prend naissance, qui porte ce nom en raison du voisinage avec l’ancien archevêché de Paris.

Ce pont est le plus étroit de la capitale, il a été construit en 1828, à l’initiative de l’ingénieur Plouard, pour la société du pont des Invalides après la démolition du pont suspendu des Invalides.

Ce pont est accessible en voiture d’ailleurs il a connu un accident plutôt étrange, en effet un véhicule de la Compagnie générale des omnibus, est tombé de ce pont dans la Seine, le 27 septembre 1911.

Ce pont est connu pour ses cadenas qui le ornent. En effet, les amoureux l’utilisent depuis 2010 pour y laisser des “cadenas d’amour”. Cependant, selon la Mairie de Paris, cela posait des problèmes de sécurité. Les cadenas ont donc été progressivement enlevés du pont de l’Archevêché à partir du 1er juin 2015 et remplacés par des panneaux en bois, eux-même remplacés par des panneaux de verre en novembre 2016.

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